je fuis la télévision
les enfants qu’on tue d’une balle dans le dos
les cadavres entassés
les prises d’otages
je fuis l’a c t u
les témoins
les guillemets
les questions
je ne comprends rien
je fuis les visionnaires
les pronostics
les rédacteurs en chef
surtout les miens
je télécharge
starlette en week-end à rome
etienne d. fait un passage éclair à bagneux
station arcueil cachan
tu remontes la rue
tu passes la nationale
dépasses le supermarché
entre et longe les immeubles
je suis là
ici tout le monde me connaît
ils me regardent passer le noir sous les yeux
les converse blanches au pied
les jupes trop courtes
l’air décidé ou les yeux grisés
les voisins se retournent
partons travailler
partons nous fatiguer
la musique à fond
j’écoute de la variétâche
devant des images floutées
le ciel est mauve
cette semaine derrière moi
un rendez-vous à l’opéra
des aurevoirs et à jamais
les bouteilles de champagne qui s’ouvrent et qui se ferment
starlette sort du pulp
quatre heures du mat sur les boulevards
je repense à la chanteuse
les mains du gitan sur la guitare
starlette est bohémienne
pas bobo
juste en voyage chez les parisiens
les bouffes du nord
accueille la sudiste
bien bien
mourrez
mourrez
j’ai encore 26 ans
dansez sur moi
sur claude n.
tes mains sur mes hanches
son parfum dans mes narines
sa bouche sur mes lèvres
je cherche un refrain
je ne trouve que des georges w. bush
des conventions
des accréditations
+ + +
rendez-vous au bowling
mon style tout en slice
la leçon de lift
une boule qui tournerait sur elle même plus que sur la piste
qui chavirerait à la dernière seconde
un petit déhanchement
déjà copyright
écarte tes quilles
tu tombes
je strike
sur les beatles
sur les garçons
pif
paf
je ne pense qu’à mon bourreau
après le flamenco
les arabes en transe
je peux m’en aller
sans regarder derrière moi
ici ou là-bas
le blues te suivra
. . .
je prends du poids
c’est peut-être les caramels au beurre salé

j’ai une grosse cage thoracique
c’est un grand maigre qui me l’a dit
il doit sûrement avoir raison
je veux écouter les oranges amères
c’est enrico m. qui adoucit mes oreilles
je laisse le rock aux énervés
je prends le piano désaccordé
je pose chez harcourt
le visage rétro
starlette est rétro
je suis dans le cadre
ultra moderne solitude
il me dit
je peux te faire découvrir ton point g
merci mon brave
ces japonais qui nous regardent
je suis un tableau vivant
les chinois m’achètent en détaxe
les sunnites me touchent en coulisse
le jour de raïssa
j’aime les prénoms en a

j’ai la gagne attitude
j’ai la gagne
j’ai l’attitude
les hommes à l’horizon
sans émotion
que des outils

je dis yeah yeah yeah
yeah yeah yeah yeah yeah
je fredonne comme en sixième
(
tu partiras à cent mille lieux de moi
comment t’aimer si tu t’en vas
dans ton pays loin là-bas
ba ba ba
)
starlette pinbèche
demain 11 heures place dalida

05 Sep

la procrastination est dans starlette
je n’ai rien mangé
je veux avoir
n’être jamais rassasiée
un jour en annule un autre
sans cigarette
je longe le périph
sniffe l’extérieur
je vois
les t shirt jennyfer à 9,90 euros
les chambres d’hôtels à 49
les mètres carrés de bureaux à louer
ces affiches
starlette refugee

où irons nous faire l’amour
nous ne ferons jamais l’amour
peut-être
dans cette chambre à coucher que je me suis fabriquée
j’ai des portes cochères dans la tête
des alcôves
des recoins près des mondains
je couche avec toi tous les jours
matin midi et soir sans piles
j’ai déjà fait le sexe avec toi
à la terrasse des cafés
sur le trottoir jamais nettoyé
sur tes sms

rien ne peux m’arrêter




starlette court avec les athlètes
je ne choisis que les grands destins
c’est moi qui gagne quand el g. passe la ligne
tu peux pas comprendre si t’as jamais porté de médailles
le feu dans les jambes
le cerveau comme un marteau
les claques sur le visage
tu es la machine
qui accélère quand elle a mal
qui lève les bras quand tu t’effondres
c’est moi qui te fais pleurer
de joie
car je souffre

abonne toi
je t’envoie mon programme
abonne toi
ma saison 004-005
un mois puis l’autre
septembre à paris
octobre marrakchi
s’il n’est pas au rendez vous
je déchirerai tout pour l’hiver
et me draperai dans ton anneau à la descente de l’avion
il n’y a pas d’échec
je suis née au vingtième siècle

rendez-vous avec l’église
honfleur
je porterai le noir
sur 8 centimètres
à la jackie
de celle qui dit adieu à sa génération
je me baptise à nouveau
à travers cette petite peau
starlette te protège
mieux
que
dieu

red blues in the night
terrasse
les étoiles ne se montrent pas
on ne touche pas le ciel
je bois des vodka avec du coca
à part
une gorgée
une gorgée
cette fille et ce garçon qui pénètrent dans mon espace vital
c’est
inélégant
c’est

inadmissible
justement
j’ai envie de me battre
tu t‘es déjà battue ?
ya ya
une fille digne de ce nom
cogne et prends les coups
je me suis fait marave
plus d’une fois
avant et après 20 ans
teenage starlette
quand je n’avais pas les cheveux en saule pleureur
ce flou artistique qui entoure mes yeux
qui te fait dire
s e x y
je crois en moi
pas encore en toi
tes preuves
comme le meilleur qui reste à faire

**aimer comme on aurait deux cœurs

25 Août

la concupiscence c’est le désir des plaisirs sensuels
starlette concupiscente
je suis saodad depuis des jours des nuits
tu me manques déjà
tes lèvres sur mes lèvres
je me photomate
je suis dommage
je run run run et fallin fallin fallin
je suis le phoenix
attends moi j’arrive
*
je ne peux pas m’empêcher de mentir
dans la vraie vie
aux vraies gens
je dis oui oui ça va
je dis c’est mieux comme ça
je dis pas de problème je comprends
je dis bonne nuit
*
c’est fort la drogue
en italien en suédois en français avec les mains
pan pan pan
tu railles tu sniffes tu schnouffes sans accent
super fort
on conduit trop vite
sur radio pop star
sur le mixe de michael galiazo
on prend les virages comme des claques
on compte plus les degrés
la grappa de bassano arrive jusqu’à moi
c’est comme quand tu te vois dans le miroir pour la première fois
comme quand t’as confiance en quelqu’un plus qu’en toi pour la première fois
la première fois que tu réalises

je sais que tu entends cette conversation
moi aussi je te vois
je sais ce que tu fais
tu le sais bien
alors je mets des lunettes de soleil
pour ne pas voir ces seins que tu prends dans tes mains
comme des fruits tombés de l’arbre
comme l’offrande que tu déposes au pied des dieux
je remonte ma bretelle
attend le soir pour mettre ma jupe
ses rayures
ses faux plis
le rimmel ne coule pas
je ne me maquille pas
je ne porte pas de sous vêtements
je retourne sur le bateau
l’horloge du musée me dit que je suis là depuis trop longtemps
starlette prend la main d’un autre
part sans dire aurevoir
la musique à fond dans le poste
si on me voyait
stop
je pense toujours à celui qui ne me prend pas dans ses bras
celui qui est loin
puisqu’il n’est pas là
je te vois dans la chanson cachée
le voici l’éclair de lucidité
j’ai compris
un samedi
que je ne pouvais pas continuer
à
rêver éveillé
vous êtes tous venus me le dire
recule
recule
pars
ne te retourne pas
un papillon survole l’herbe folle
sur l’autre montagne
le clocher du village
ne s’arrête plus de tonner
j’évite les cadavres de crapaud
les italiens baratinent toujours
ce soir c’est moi qui met du gel dans mes cheveux
starlita
je quitte venise
j’écoute sans écouter aida
assise sur les marches des arènes
c’est vérone qui s’étire derrière mon épaule
le livret susurre
melodramma in quattro atti
la lune est rousse
à asolo
je me revois au café centrale
sans terminer ma glace
derrière mes lunettes
je vois le soleil se coucher depuis des heures
à la tombée du jour
tout est différent
dans les enceintes
le tube
‘’ elle a brûlé à petit feu
sa liberté manière de jeu
elle a dans son regard
un reste d’étendard
l’ombre d’un corbillard
qui pousse des billards
je l’ai tant aimé

je l’ai tant aimé
tant aimé
que mon corps est pétri
des parfums de sa vie
moi je l’ai adoré
oh adoré
mon corps est pétri
des parfums de sa vie
c’est vrai qu’elle a donné souvent
des nuits des rêves éblouissants ‘’
art m. qui l’eut cru
tu m’oublies ?
je cherche la réponse dans radiohead
no surprises
+ +++
aimer l’amour
ça s’apprend en terminale
au lycée
le dos pas droit sur les bancs
quand tu mettais des croix près de ta signature
quand tu regardais encore dans la fente de la boîte aux lettres



il ment avec l’accent
reste quelques poses dans l’appareil jetable
alors je regarde l’objectif
devant derrière
..
je me vois assise sur les pierres de la muraille de chine
je me vois balayer le sable du bout du pied
je me vois plonger dans l’eau pas loin de chez toi
je me vois danser sur un bateau à copenhage
j’ai rendez-vous avec les falaises les gorges et les cascades
..
je vais bientôt effacer des images
controle alt supprimer
:
c’est testé sur des handicapés avant d’être mis dans le commerce
explique aladin
je n’entends rien
les cheveux trop longs
chatouille mes omoplates
je suis pas plus loin que le bout de mon nez
tu as un profil
et
tu mérites mieux
« »
ils disent tous ça

je crache le sang

au retour de venise
loin la plage du lido
loin le jeune suédois
loin tadzio
le beau désiré
la peau mate et brunie
je fais de la poterie
des merculadi made in italy
je stoppe sur les aires d’autoroute
m’escale
loin d’un autre
je sens la corde de la guitare vibrer
reste froide à ettore s.
oui nous nous sommes tant aimé
je m’en souviens
mais je ne veux pas que la vie ressemble à ça
je ne veux pas de votre mélancolie
,,,,,,,,
trois minutes cinquante le quatre août deux mille quatre
c’est ta langue que je suce
la sueur de tes baisers inonde ma peau
c’est une photo un peu floue
que je vois quand je ferme les yeux
peut-être es-tu malveillant
peut-être que je te tuerai pour ça
il est trois heures
je ne pense qu’à moi à travers toi
à travers lui je me vois
starlette te donne rendez-vous fin septembre
pour la nouvelle vie
il est 23 heures
j’écoute barbara
je veux la fuir
j’y reviens interminablement
moi qui voulait fuir cette voix
ces mots
comme des larmes qu’elle met dans mes yeux
de force disent
:
la vie

starlette est l’odalisque
qui murmure à ton oreille
j’ai enquêté sur toi
je t’ai suivi dans la rue
jusque sur ton île
au milieu de cet étang
toi
tu écoutes des français qui chantent en anglais
tu voudrais partir dans ce refrain
rien à faire
tu restes là
la main d’ingres arrondi mes rondeurs
je suis l’animal gravé par dürer
mine de plomb crée ma bouche
je te regarde sans frissonner
tu composeras mon numéro
je serai derrière toi
dos à dos
à fredonner la chanson que tu aimeras dans cinq ans
lorsque nous ne voudrons plus rien dire
toi pour moi pour toi
je vais jouer au jeu du garçon
starlette te donne rendez-vous quelque part
un signe distinctif
que tu sauras voir comme la carte de communauté
l’invitation à se cligner des yeux
de loin

05 Août

le meilleur comme le pire
le pire du meilleur
c’est pas humain
starlette en descente
des quatre dernières années
je démissionne
ma journée passe sur la langue russe
je marche en diagonal
croise des visages mais ne regarde personne
j’aperçois des lunettes siglées des téléphones portables des crèches des paninis
je ne m’arrête nulle part
je ne pense à rien
et surtout pas à cet hier
à ce coup de téléphone manqué
à cette soirée qui m’a donné le mal de mer
la tête qui tourne
le comment vais-je faire ?
je parle des hives des kills je pense aux white stripes et je me lamente sur les smiths les starlettes
sur une péniche
les chroniqueurs mondains les critiques musique les organisateurs de soirées les acteurs les chanteurs les physio les stylistes les berlinois les grands boudins aux faux airs de mannequin les festivaliers
+ l’handicapé
ça me déprime
autant que ça me distrait
sur la sueur du chanteur de gulcher
les roulades de l’ami des artistes
les ray ban du californien
j’ai les boules
je reste plantée là
j’essaye de parler anglais
je dérape
casse ma bague
en plein conversation
place since et pas for
il me regarde plus pareil
je suis jane b.
j’ai trop séché pendant les voyages organisés
j’ai trop dansé sur les refrains
j’attends mon heure
je vais devoir choisir
entre vous
et cette seconde vie qui me tend les bras
passons
aujourd’hui encore j’ai les yeux noirs
je suis belle
je suis très belle
cette langue
si aiguisée
irait de ma bouche à ma croupe sans ombre au tableau
juste un grain de beauté accroché devant derrière
fermeture éclair
je marche dans un jardin
le long des pelouses autorisées
des chemins interdits
avis de tempête
tu réfléchis trop
je réfléchis mal
je fais semblant
je marche
mon jean colle
c’est la température
l’air est chaud
ma cambrure aussi
je me regarde dans les devantures
fesses bas de pantalon pieds épaules
le ciel me prend en photo
je suis une starlette
orage d’été
paris sent
marseille m’attend

23 Juil

+texte+ci+après+posté+samedi+dix+sept
+juillet+deux+mille+quatre+à+quatorze+heures

18 Juil

esprit
troupeau
gadoue
cadre
no man’s land
clovis g. thomas d.-f. mathieu s. siegried
des gens
deux nuits deux journées
des copains de passage pour jouer à la pétanque les pieds nus sur l’herbe verte
on dirait du renoir
plouf
un chien dans la vase
un gros qui pue
le géant montre des grenouilles
zigzagons sur la route du supermarket
des ronds points des églises des mariages
et puis la zikmu la danse et les apéricubes
l’anesthésiste a dit pas d’aspirine
il a pas dit pas de champi
big up à qui tu sais
lalalilice
doudoudida
lalalilice
bibibamboum
dirty starlette ça va sans dire
++
autoroute des vacances dans le mauvais sens
aahh
il est loin mon cheval
++
starlette sous perf
la morphine me prend dans ses bras
ses suçons me paraissent si bons
sans un bruit
des mots viennent jusqu’à moi
dans la chambre d’hôpital
mes draps sont silencieux
je m’étend sur le blanc
personne ne prend ma main
mais on me touche
on m’ausculte sous toutes les coutures
je me laisse faire
allongez vous
pliez les jambes
les genoux vers vous
poussez
fermez le point
buvez
avalez
marchez
on me compresse
on me crème
et le grand infirmier prend mon numéro

j’ai tout relativisé
une chose après l’autre
le corps puis l’esprit
je ne veux plus de nouvelles
je veux m’éloigner de ceux qui font mal
qui sucent ma force
et fuient avec leur magot
ya ya
tagadatagadatagadatagada
à l’hôpital on regarde la télé
: )
interville
le journal de 13 heures
le journal de 20 heures
les éditions régionales
les nationales
le 6 minutes
les flashs de la mi journée
les infos sur lci
le tour de france
les pubs pour la mousse harpic qui aspire dans tous les recoins de la cuvette des chiottes
l’île de la tentation
chirac président
tout sous produit
remboursé par la sécu
oui j’ai une complémentaire
je n’ai rien à me reprocher
je mange les coins des petits beurres lu
je dors comme je n’ai pas dormi depuis tout le temps
je pense sans penser
souleymane me protège
concentrée sur le corps
le retour de la relativité
j’ai mal j’ai mal alors je dafalgan je contramal je topalgic et je morphine puis je lexomil j’ai mal et je pense aux autres qui ont mal et qui en meurent
dans une vie j’ai plusieurs vies
dans une vie je meurs déjà
je lis albert c.
l’égyptien
sa littérature embrumée
me donne le tournis
bipbip
bipbip
sur la passerelle du voilier
le vent entoure tes cheveux
les traits durs noirs du sud
ont un air familier
tu es comme moi
je suis ta femme ou je ne suis rien
tu me désires ou tu m’oublies
si tu attends dans l’ombre
de trouver la belle âme que tu croqueras demain
si tu crois à la princesse charmante
je te tuerai avec mon venin
demande moi ma main où tu ne verras pas ce prochain matin
.
..
.
tu veux ou tu veux pas
si tu veux pas j’en ferai pas une maladie
***
j’ai choisi le noir
assorti à mes grains de beauté
des talons trop hauts qui me feront souffrir dans quelques heures
ils sont vernis comme les souliers des contes de fée
je ne compte pas beaucoup marcher
je ne compte pas aller danser
je veux déguster ce champagne millésimé
précieuses bulles dont il m’a parlé
pour lui c’est une simple bouteille qui attend dans un coin de l’appartement
il est 20 heures
nous avons rendez-vous à une terrasse en extérieur
sur une place du paris chic
il arrive
son regard triste est beau
élégant je le regarde
à son approche je souris sans croiser ses yeux bruns
je bois une eau gazeuse
il dit
la même chose
je purifie ma bouche
une lèvre rosée glossée sous le passage de ma langue
lui sort deux dés
l’ivoire tourne dans sa main
plus de quatre tu passes la nuit avec moi
celle qui va jusqu’au petit matin
dehors et dedans
une nuit qui nous ramènera peut être ici
libre je suis
les dés roulent sur la paume
de quoi ai-je envie
l’aventure et le jeu
ou cette autre vie qui m’attend
les ponctuations tombent comme la neige
je suis servie
sur le tapis vert
sur cette table ronde de bistrot
je lance
cinq et trois
huit
suis-moi

17 Juil

bercail
je reviens sur mes pas
ça.va.nti
je suis la force tranquille
combien de litres ai-je pleuré ?
beaucoup
tous les jours
des larmes qui voulaient dire

je suis venue chercher l’amour
à ma vue il a disparu

pourquoi
tant de mots
aucun geste
je ne défile pas
je laisse la gay pride
aux fiers
derrière moi
les snobs au téâtro
patrick v. viré des platines
sa bande perd le sourire
garde ses ronds
eric d. se trémousse
ici ou ailleurs il s’ennuie
il a l’air
il m’ennuie
je scoote
tu mobes
moi ici
toi là-bas
loin des yeux
je paris
tu marrakchi
derrière moi
le mathi’s
alice a. et léon c.
ma main sur ta main
ta main dans mes cheveux
un geste
je bois ton vin from 1989 je vois vodka je bois champagne
je croise des stars des riches des fils de des femmes de
bernard a. junior pose ses fesses sur mon velours
rencontre improbable
je poursuis ma plongée dans toutes ces futilités
je croise des modèles des mannequins des égéries
joana p. me donne envie d’être une autre
il faut écrire pour être belle
je n’ose pas
je nage dans le vide
la vie me force à abandonner mes rêves d’antan
la vie est dure soit plus dur qu’elle
comment…?
hier encore
les cascades
starlette dormait sur le bruit de l’eau
j’ouvrais les yeux sur les feuillages
je tendais la main et trouvais la tienne
me rendras tu heureuse
me feras tu plus de mal que…
…moi
oui
oui c’est possible
le temps des caprices touche à sa fin
il ne viendra pas ce soir
il ne viendra pas les autres soirs
ton répondeur est bondé
sur mon oreiller il y a hubert s. junior
*je pense que, inconsciemment, vous doutez d’être à la hauteur de vos capacités et de vous y maintenir. Harry sentit ses muscles se contracter et il essaya désespérément de donner à son visage l’expression qui convenait, si seulement il avait pu savoir, bonté divine, quelle était l’expression à adopter. C’est pourquoi je ne tiens pas à ce que vous soyez promu pour l’instant. Je ne veux pas que vous vous figuriez que vous avez gagné la course et que vous commenciez à vous reposer sur vos lauriers comme vous l’avez déjà fait et que vous restiez là à attendre votre part du gâteau. Voyez-vous, Harry, c’est une course sans fin, sauf si vous abandonnez. Chaque nouvelle journée est une nouvelle course qui réclame une nouvelle victoire. Aussi, je veux que vous vous prouviez à vous-même que vous êtes capable de travailler avec régularité. Et, se rejetant légèrement en arrière avec un sourire, je vais même vous faciliter la tâche en vous confiant davantage de travail. Je sais ce qu’est l’ennui. Tous deux sourirent et Harry se détendit un peu. La régularité, voilà le secret de la réussite, Harry. C’est le seul moyen de s’en sortir.*
« quelqu’un veut encore de la tarte ? »
j’avais la bouche sèche
les lèvres blanches
je sentais que ma bouche grimaçait
je l’écoutais parler
j’essayais de cacher ma colère
de prendre l’air détaché
plus elle parlait plus j’avais mal
dans chaque ponctuation de son discours j’entendais va-t-en
et je devenais folle
comme il me l’avait prédit
je rêvais d’être ailleurs
qu’un chevalier téméraire et sûr de lui viendrait me chercher
et m’emmènerait loin
loin de moi
loin de ce que j’étais devenue
.
j’ai perdu le maître et marguerite
comment peut-on perdre un livre
derrière moi
la scène
trois soirs de suite
avec ces spots je ne vois rien
y a t il du public derrière ces gélatines
starlette fait de l’amateur
saluer y a que ça de vrai
le spectacle de fin d’année
sans les acteurs principaux
premier deuxième troisième trimestre
je redouble pour mieux sauter
demain campagne
lundi hôpital
starlette recousue
inch allah

09 Juil

je vois mes amis dans le rétro
à cloche pied c’est loin
j’ai de la choune
_______________
le petit garage
rock poésie
j’achète sans broncher
j’adhère sans me poser de question
tu veux ma photo…
léon
les cheveux longs
marié le week end dernier
envie bestiale de t’embrasser
je suis pas du genre
mais je préfère l’avouer
alliance suspecte
ça ne m’arrive pourtant jamais
¨¨¨
¨¨¨
je ne peux pas risquer ma vie pour toi
le péril
tu me blesses
je me tue un peu plus chaque jour
j’arrive à aimer ça
c’est toi que j’aime à travers moi

toxic party
toxic nuit
je danse
je danse
je danse
automatique aussi
à fond
le cercle autour de tes pas
le public autour de tes hanches
y a pas de secret
la grosse côte
est sous mes pieds
je ne sens pas le parquet
l’alcool me fait décoller
les pas se suivent
et je ne suis pas
à fond dans le bon son
+
un perdu
deux perdus
trois perdus
la tête à toto
+
boulevard nord
excusez moi mademoiselle
on cherche une femme pour faire un sujet sexuel
à cette heure
le ciel est bleu ciel
la nuit tombe aux oubliettes
je croise les colleurs d’affiches

les vrais branchés c’est nous
je prends de la vitesse
jusqu’au
petit somme

guillaume préconise
:
venez vous faire démonter

12 Juin

je suis une blonde chez guy b.
je suis une femme rouge
je ne sais pas par où commencer
je ne sais pas par où terminer
mon horizon s’est fermé
une autre vie s’offre à moi
starlette a confiance
ce soir je n’irai pas à la scala
l’invitation x 2
reste collée à la page de mon agenda
il est 23h34
l’open bar bat son plein
sous les arcades mes talons rouges claquent
la musique bourdonne dans mes oreilles
je suis ici et pas ailleurs
je suis avec toi et avec personne d’autre
je n’ai rien mangé
j’ai encore fumé
dimanche je ne devrai plus allumer ce feu qui me rend grise
je vois la main du diable
comme un prolongement
elle qui me caresse
qui sait si bien faire de moi son esclave
elle s’offre à moi
j’espère la revoir les yeux dans les yeux
je pense à ces gens ternes et sans espoir
qui touchent à ma vie et qui devraient pas
je ne veux plus les rencontrer
je m’éloigne

10 Juin

je réponds non à toutes les questions
il revient
il a peur que je l’oublie
il dit viens
je t’aime tu es la femme de ma vie on va tout déchirer je veux qu’on fasse notre avenir ensemble j’ai toujours su que c’était toi avant je voulais pas l’accepter ici tu seras bien je te rendrai heureuse on est fait l’un pour l’autre je m’ennuie de toi tu me manques j’ai rien envie de faire je veux faire les choses pour toi j’ai envie de toi tu seras pas déçue
je réponds non
on me dit
dis non
il est pervers il changera d’avis il se lassera il joue il y croit mais demain il recommencera il est trop dur il va d’un extrême à l’autre c’est suspect il a peur d’être seul il te donnera jamais ce que tu cherches fais attention te fais pas avoir encore une fois il est parti quand même dans deux mois il voudra rentrer tu vas pas tout quitter pour lui
je dis non
je pense oui
je ne sais plus
je veux y croire
au fond de moi j’y crois pas
starlette dans le doute
sort boit danse
oublier le dilemme
tout quitter pour celui qui a trahi
seuls toi et moi savons ce qui nous uni
où est mon bonheur

10 Juin

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