starlette is
deux mille cinq

bonnes années

peut-être mes rêves se réaliseront-ils

je t’aime

02 Jan


C’est de ce tremblement que vient mon équilibre.
Je devrais le savoir.
Ce qui disparaît est toujours. Et est près.
Je m’éveille pour dormir, et m’éveille lentement.
Et c’est en m’en allant que j’apprend où aller.

théodore roethke

je file
run run run
je suis en retard
j’ai pas le temps d’avoir le temps
je passe mon temps à rattraper le temps perdu
j’ai le temps de rien
je me prends pour raymond d.
j’arrive jamais à la fin
je vois pas le résultat
un jour en annule un autre
dépassée fourbue
je la joue machine
les cours de break danse les vernis les fêtes une place pour se garer les apéritifs les amis au parloir les parkings les ventes aux enchères les messages sur répondeur les embouteillages les dîners en tête à tête avec moi sans sonnerie sans rien avoir à décider
je pense déjà au 25 février
danser au zénith
au son des chemical brothers
pour l’heure passer voir macha
éviter les camions
les déménageurs
les raz de marée
une heure dans le métro aérien
un instant tamoul

++

qui est haha
who is haha

++

dans trois mois
kabul
dans trois mois
bombay
dans trois mois
l a
bonne fête

pousser des cris
hahahaHAhahha
HAHAAHhhAHAh
il dit que j’écris comme michel b.
ricane
tout ça pour que je le fasse chanter
tente ta chance
au casting france g.
je ne t’entends pas sonner à la porte
tuer cette année
toi avec
je te plongerai la tête dans la barrique
je te ferai la peau
le grand pardon
le film sans end
zéro seconde chance
sans contribution
je reste seule à ma table
des bouteilles à la mer
réorchestration
débarrassée
on se retrouvera
à tanger
à amsterdam
à tarifa

à paris
je ne sors plus
j’écris des storyboard des synopsis des squelettes
je dors
femme patate
j’ai dit stop à mon coach
oki oki
j’écoute michel j.
à fond la caisse
dans ma voiture
il dit nous sommes heureux
tu ne t’en rends pas compte
mais ensemble
nous sommes heureux
il dit nous sommes fait l’un pour l’autre
il a du rater un truc
la constitution de la boîte crânienne
la moindre perturbation ça brouille tout
je ne sors plus
je ne perds plus mon temps
paris le matin
j’appelle michel d.
pierre l.
philippe g.
je cours
&
je ne drague plus
je ne me fais plus de quatre heures
des murailles entre moi et eux
ne pas les voir
ne pas regarder
imaginer francis courir à deux mètres
t’as déjà couru sur la boîte de jazz
moi non plus
tu claques des doigts
palapalalalapalalapala

« « « « « « «
« « « « c’est sympa merci » » » »
» » » » » » »

starlette indienne
en sari
je danse
mon cou
ou
mon cul
le mouvement partout
à fond
comme une marionnette indonésienne
les mains valsent
je ne suis pas faite pour l’europe
je suis faite pour la peau brune
les cheveux tombant sur les fesses
starlette de bollywood
le massage indien
les mains sur la chute de rein
bientôt la fumerie
les seins troublés par la chaleur
les fesses sur le carrelage
roulé boulé
frotte moi
frotti frotta
zouina
je suis superficielle
sans quitter ma capitale
je rêve de toi et moi
sous la méditerranée
allongés dans un jardin
l’encens
plongée dans tes lectures
la vague chatouille mes côtes
la nuque sur ta cuisse
cerf volant souiri
radiohead encore
je pars à londres
improvisation
avant le refrain j’aurais pris mon billet
là je peux faire 3 000 kilomètres
passer sous la manche
survoler la mer
quitter paris
débarquer devant les grilles du fc barca
belle saison
me taire et monter en première
descendre à bruxelles
prendre le frais
pour achever un roman
rester concentré
pleurer dans des draps inconnus
repeat
no sex friends
des écouteurs dans les oreilles
je ne réponds pas
je ne rends pas les regards
les petits jeux des dragueurs plein de craintes
me fatiguent
je veux le romantisme
je veux le roman
des chansons en anglais
angélique
tu m’enlèves
ou tu te fais oublier
je trace les boucles des vœux
glisser dans une boîte
je n’envoie rien
je ne te souhaite rien
ne marche pas sur le verre brisé
ne pose pas ta main sur la plaie
une place pour chemical brothers
dans deux mois ou serais je
je veux des micros
le huitième
chanel au coin de la rue
je veux monter dans un métro
descendre à la station
te voir
assis
reconnu
toi ici
almanach
une amie perdue
la fumée envolée
la drogue en solo
les allers
les retours
les espoirs déçus
les espoirs renouvelés
les fesses qui débordent
les portraits
des garçons qui passent
le début de la fin
la fin
douze mois
chiffre impair
salaire
fric freak
la paille
hôpital
bye bye baby

assise sur un fauteuil de piano
un drapeau corse à gauche
je lis un message
blesser mon cœur impur ?
les liasses de billet de noël
trônent sur mes textes
je pense que je pense trop
un élastique dans les cheveux
sans soutien gorge
les informations cinématographiques
magnitude 8,9 sur l’échelle ouverte
et l’oscar pour hillary s.
une robe sur un pantalon
le linge sèche
mes drap blancs sont propres
le travail du jour est achevé
le travail de demain reste à faire
j’ai posté
orgie de chocolat
aucune carte n’est partie
vous n’aurez vent de mes vœux
mais ils sont sincères croyez le bien
je pense à mes bonnes gens
le caprice de couper barbara avec un peu de guitare sèche
regarder les étoiles
songer au chaos
accepter le sommeil
ne pas s’économiser
lap dance

27 Déc

starlette en portrait chinois
. . . . . .
je veux la grande vie
ou rien
.
je ne te veux plus
je n’y peux rien
.
c’est comme un sauve qui peut
qui se met entre nous
.
une nuit pailletée
sous le gui
pendant un baiser glue
tu as disparu
j’ai remplacé mon imagination
par la réalité
j’ai inventé tes baisers
tes lettres
tes mains
je me retrouve
.
jouer avec une bouche amie
ne jamais être ensemble
pour ne jamais avoir à se quitter
ne pas feindre les duo au soleil
puisqu’on se fuit dès que le ciel est gris
je regarde l’histoire révolutionner l’étranger
des émotions politiques
moi aussi je veux des artistes autour de moi
des romanciers
des essayistes
des poètes
des conteurs
factory à fortiori
. .
veuve de moi
. .
affalée dans un canapé
bercé par ces sons échappés de nulle part
mon père ouvre des huîtres
et me tend une coupe
champagne
on trinque à rien
adoucie par la lumière de l’abat jour
je me détend
méditation
respirer
penser à oublier
keren ann et benjamin biolay cent fois
mille fois
la musique et tes mots
tu dis
ils sont misérables
tu dis
nous sommes inséparables
j’y pense en longeant le boulevard de clichy
en faisant claquer mes talons sur le bitume
une main effleure les chèches
rendez vous galant
hallal fast food
starlette romanesque
mes yeux sur le travlo
tapin
manifestation permanente
sans troisième tour
.
je ne veux plus attendre ce qui ne viendra jamais
je veux le bruit des oiseaux
la propriété
un chien à mes pieds
un homme penché sur mon con
des mots pour apaiser toutes les guerres qu’on m’a faite
un regard silencieux qui dit le désir
à la jude l.
je ne veux plus faire tourner les têtes
les yeux dans le vague
je suis saoule
je suis saoulée
.
la main posée sur le papier glacée
je regarde la beauté croisée chez colette
un œil sur vinoodh m.
je gare la maserati
loin de skype
de mes pseudos au double a
j’oublie les caprices de fillettes
ne rien de voir à personne
savoir pourquoi on fait chaque chose
alors d’accord
je t’accorde un regard
pas l’amour
sans désir
sans frémir
qui puis-je ?
il m’amuse
à faire l’homme
.
je ne peux me trahir
.
j’aime voir ces yeux cligner
le rendez-vous qui donne la chair de poule
premiers échanges noyés dans la foule
des avant premières et des connaissances
des concerts à deux heures d’avion
toutes ces femmes au col de fourrure
des regards inconnus portés à son amant
voir le désir chez les autres
prendre le plaisir à leur place
inconnu
tu me vois
tu n’es pas là
je songe au duel
à ta mort si proche
à l’aube et ses métaphores
à la voix éraillée qui prononcera pour moi
je t’ai toujours laissé dire au revoir
. . . . . . . . . . . . . . .
les mots c’est fini
.
je pense à kikinou
i think about kikinou
+

26 Déc

visiblement ma lettre au père noël a été mal reçue
censurée
mes vœux resteront prisonniers
je devrais encore désirer
d’autres rêveries viendront
pour que starlette ne soit jamais rassasiée
il faudra encore tenter le diable
risquer d’être mal reçue
faire semblant de ne pas voir les jaloux
n’écouter que son cœur
rendre service et ne rien attendre
en retour
arrêter de penser
oublier l’affectif
le cercle sentimental devra se restreindre
le second degré tournera des milliers de fois
dans ma bouche
comme la langue d’un flirt
il faudra garder les moqueries
sourire
porter des talons hauts
forcer sa cambrure à rester au vestiaire
feindre l’innocence
mentir
&
comme hier
penser mais ne jamais se dévoiler

boudoir

je laisse dire
je la laisse me la faire à l’envers
mon avenir coule dans sa bouche
je la regarde
me bercer de méfiance et de jour de chance
starlette a les yeux dangereux
un peu de lecture
vous détestez les chamailleries. pourtant, sous l’action de la rétrogression mercurienne, jusqu’au 20 décembre, des disputes frivoles pourraient révéler des faits importants. écoutez, assimilez, mais ne changez rien avant début janvier. d’ici là, vous aurez compris le caractère systématique des événements. ainsi éclairée, vous prendre de sages décisions et faire des projets d’avenir. visez haut. ce n’est pas l’heure des compromis.
vogue – décembre 2004 – janvier 2005 / page 296

je laisse les assoiffés au bord du chemin
indésirables
vos horizons restreints
freinent mes ardeurs
vous irritez jusqu’aux dissonances de mon cœur
nauséeuse
bûche bonbon
je ne suis visible qu’à la nuit tombée
sans sommeil
vous êtes démasqué
j’aime les voyous de grand chemin
pas les petits baiseurs parisiens
les cœurs purs
les âmes assassines
les lames à porter de la main
les pygmalions suicidaires
les littéraires aux ailes brûlées
les vrais amoureux qui s’ignorent
je ne trouve plus de cruauté dans ma pochette pailletée
envolée à l’arrivée de la fin de cette maudite année
je fouille
je renverse
je vais à l’assaut sans voir au loin
aveuglée par l’objectif
je salis les lettres de noblesse
de l’action
……… ……
……… ……
……… ……
les lèvres injectées de sang
piquent
il m’embrasse une fois les yeux fermés
qui est au courant ?
dans le songe
il désire
il attise mes divagations
déjà le souvenir
du soleil qui se lève sur ce 25 décembre
d’un ciel de nuit qui vient recouvrir paris
noël
derrière nous

25 Déc

prétexte
sans patron
publie moi
édite moi
lis moi
prends mes mots
jette les au pied de ton lit
endors toi sur mes pages
décroche de mes lignes
prends moi sous le bras
même quand je te dis que je te hais
dis moi que tu m’aimes pour ce que je suis
dis moi que je peux faire mieux
que je suis la plus belle
qu’ils ne savent pas ce qu’il perdent
couche toi sur mon papier
prend mon téléphone
sms moi
écris moi
froisse moi
écorne moi
j’adore ton cul
envoie moi tes vœux
épouse moi
ne me quitte jamais
trompe moi
en pensant à moi
trompe les en me prenant dans tes bras
joue avec les mots
invente des jeux
amuse moi
gratte moi le dos
masse moi
fais des bourrelets avec ma peau
lèche mes plis
moque toi de moi
garde une photo sur toi

WWWW W W
WWWWWWW
WWWW W W

arba arba
royale au bar
starlette boit l’eau
la source coule dans mes mains
terrine de merle
un peu de pain
une goutte d’huile d’olive
le canadair sauve mes apparences
j’ai le cœur étreint
je m’envole
starlette forcément dragueuse
je ne peux pas t’inviter
l’entrée le plat le dessert
mon repas
dans ton alcool blanc
mes lèvres sur le cristal fragile
tu bois mon salaire
je joue la rustre
je feins la prude
pour être à ton unisson
je commande des cocktails
comme des histoires au libraire
je veux sentir l’orange amère
la clef d’or sait faire
les désirs de ma dame
je vibre comme on se noie dans un verre d’eau
passons sur rtl
studio
bruno g. articule
avec les yeux
le téléphone sonnera
passage au cirque
je m’accroche au cul d’un camion
je regarde les détritus partirent en fumée
les os rongés
les animaux dévorés
la salive recrachée
qui va au fond de ta bouche
je coule sur tes parois
ta gorge est parfaite
pot de colle
rendez-vous au chopin
suis les carreaux noirs
les carreaux blancs
comme on joue aux échecs
sous la verrière de la galerie
passe le squelette
l’animal te surveille
prend une canne
ne danse pas
marche élégamment
appuyé sur le bois
ta main sur l’ivoire
offre moi un cadeau
de femme
*
elle se repasse la scène
un regard
elle a treize ans
elle a vingt ans
elle a vingt sept ans
elle fait défiler les images
dans sa mémoire

elles se laissent modeler selon ses désirs
comme ce repeat qu’elle déclenche
à chaque fois
cette chanson qui ne s’achève jamais
je veux revivre ce moment
autant de fois qu’il le faudra
jusqu’à ce que la vue se brouille
jusqu’à l’écœurement
avant la lassitude

starlette regarde les années de plomb s’étaler sur l’histoire
je ne me sens plus concernée
bas débit
cours d’école
porte manteau
évier blanc
les graffitis dans les toilettes de marie curie
les livres ouverts sur la tranche
les professeurs le dos tourné
les chansons qu’on fredonne
cachée sous une écharpe

sempé en dédicace
saint-tropez pour starlette

je ne pense à rien
et tu es là
le générique d’un mauvais film
je me revois
dans un costume d’indien
cernée par les plumes
quand tu n’existais pas
nous étions tous chefs
je frôle
les contrôleurs à l’arrêt du bus
je n’ai pas mon ticket
pas besoin
je ne fais que courir
et si quelqu’un venait à me demander
votre ticket
pour marcher à saint-germain des prés
vous l’avez ?
enculé de ta mère
. .
ça m’énerve
reprenons cette marche au cadeau
rien pour mon père
tout pour ma mère
des lettres
ce que j’ai de plus précieux
des mots pour faire pleurer
des poèmes
une ligne
avec chaque lettre de leur prénom
comme en grande section


beau
archi sympa
philosophe
timide
irrésistible
[ignoble]
silencieux
tranquille
etrange


magique
adorable
rieuse
tendre
intuitive
nature
etourdie

23 Déc

starlette fait mal aux yeux
tous les secrets cachés dans l’usb
mes nouvelles technologies sont romantiques
prête à apprendre
j’attends mon maître
111 messages non lus
toujours pas de rêves
étirer le corps
dormir tranquille
ne pas se laisser atteindre par les morsures
un bleu sur le bras
trace du combat
rappeler
toujours
s’acharner
faire la différence
ne se laisser impressionner par personne
apprendre à se taire
tais toi
. . .
. . . j ’ a b a n d o n n e
. . .
je vois poindre le bout du nez d’un rêve réalisé
encore une fessée
paris banlieue
petite couronne
extra muros
bagneux montreuil bagnolet ivry
petit matin petit pain au chocolat
le téléphone sonne
c’est pour un papier
mais le magasin est fermé
rideau baissé
je laisse les intrus s’incruster
putain d’envie de fumer
de lécher ce poil sur la langue de mon interlocuteur
oui oui
cet oubli qui m’envahi
je parle je parle
j’oublie les demandes en mariage les empoignades les mots qui blessent les kilomètres
et les factures
je ne me rends compte de rien
trop de monde partout
des voitures à ne plus savoir qu’en faire
le chauffage trop fort
la radio à fond
les crs
je trinque avec la basse
les doigts sur la guitare
la fille d’alain p. tresse mes cheveux
je glisse rachid t. dans la fente de mon cd
il me tend une coupe de champagne
j’écoute la voix arabe
c’est la dernière fois que je pense à toi

j’y vais
ou
j’y vais pas

il y aura de la neige à noël
starlette croise un branleur
les glandeurs ont toujours l’air fatigué
j’aime ça

l’an dernier à l’heure de la nouvelle année
je fermais les yeux
sous les mains de mon amant
je faisais son amour
avec ma peau alcoolisée
emportée par la sieste
aujourd’hui
j’accroche samedi avec dimanche
peste sans cigarette
le cul nu
je me promène chez moi
volets fermés
je m’étire
tu m’étires
tu divagues
j’apprends à respirer
starlette mange antillais
avant de monter sur scène
la solitude en peignoir
dans les ampoules de cette loge
ce miroir teinté
oui oui j’arrive
l’envie d’avoir envie
oui je veux jouir sur scène
oui je vais tout donner
je vais bien doser
en garder pour la fin
m’économiser
ne pas me la raconter
le public reprendra son souffle pour moi
ça va paris ?
vous êtes là ?
vous êtes chaud
batterie
c‘est parti
. . . . . . .
à ma table
je prends la place du pauvre
miam
chut

+
/
+
je colchique dans les fourrés

/
+
/

you got me
je n’ai mal nulle part
tout est ok
tout est oki
je veux du rythme
ma racaille donne le tempo
j’ai peur de vieillir
sa joue caresse ma peau
j’ai besoin de me battre
il est là pour garder mes poings
je veux fuir
il me retient
la vie me le rend tous les jours
mais
je ne trouverai jamais cet amour que j’ai tant cherché
il n’existe pas
juste dans une chanson
que je n’ai pas écrite
là bas près de l’église
à paris en 2004
elle pleure
je pense à elle
elle pleure
jamais devant les gens
elle sait qu’elle a perdu
comme un jeu
elle a recommencé
tracé les mêmes chemins
les jours ont passé
elle veut revenir en arrière
se dire que c’est possible
elle revoit l’amour
boit un café avec hier
boit une menthe à l’eau avec cet été
ce dernier été
ces voyages
les souvenirs
l’amour se regarde dans les yeux
il dit
tout est terminé
on ne s’entendra jamais
elle ne veut pas y croire
tout est vrai
comme ses yeux qui s’ouvrent
comme ce réveil sur un nouveau jour
qui répète et répète encore
qu’il n’y a plus rien à dire

22 Déc

les volets claquent

avis de tempête
un sac coquillage
les années trente pendent sur mon épaule
je laisse tomber le style
à l’une de mes extrémités
faire bander
tel est mon lot
les phares jaunes dans le dos
j’ai des scies un oiseau un métal
au bout des lobes d’oreille
qui puis je aimer
jeteveux
je t’aurai
appelle moi
j’ai envie de toi
prend moi même si je dis
si je ne dis
je crie en silence
au secours dans ma tête
que veux tu ?
tout rien toi un autre
je ne veux pas te faire de mal
la vie m’a ainsi faite
dotée d’atours et de si peu
de murailles
peu importe
la poudre entre en moi
shiseido sur ma peau
une double vie
ni dominée
ni dominante
je te tiens
tu me tiens
starlette ne dis pas toujours vrai
doublure bollywood
punjabi mc
ding ding ding
je regarde le tapis rouge
et les filles prêtes à exploser
icônes de demain
ta bouche
j’aime tes cheveux
s m s m o i

18 Déc

plates bandes
qui ?
j’aime le name dropping
et le second degré
forcément
sid sait ce que j’aime
indisponible
je bois les grandes propriétés
mange des pousses
fume des herbes
ne pas jouer le mauvais rôle
rectificatif
gaspard n. n’est pas bisexuel
contre le froid
/ pomme /
/ poire //
/ clémentine /
/ citron corse /
/ crottin de chavignol /
/ œuf truffé //
*
10 % de moi
*
je porte des colliers mp3
sans écouter map
je me vois loin
dans tes bras
des caresses d’homme fragile
david s. est un voyou
en long en large sur starlette
scandalisée
je bats en retraite
en retard du minimum
je culpabilise
nous irons loin
quand ?
je veux des voyages
prend moi par la main
le monde est petit
la liste est longue
j’envoie des lettres sans timbre
je fais des chèques sans signature
je fais l’amour sans toi
un peu de liquid architecture
on divise l’addition
les siens
gaspard u.
marion c.
jérémy r.
je zappe
starlette ne sait pas dire oui
torticolis
rendez-vous en conférence de rédaction
grands gourous
seigneur des anneaux
je viens défendre ma tribu
. . . . . . . . . . . .
je marche le long du boulevard saint-germain
poil au main
quel froid
je pense encore
jobi joba
quelle fatigue
samedi dimanche
sans sommeil
des pandas partout
mes bulles sautent dans tes bulles
tu es un sacré numéro
elle s’envoie en l’air
sur msn
de rendez-vous en rendez-vous
elle baise
génération meetic
motherfucker
je préfère la rue
la faute à voltaire
et micronuit
_
laisse toi faire
t’es bloquée
je vais t’aider
détend toi
pourquoi t’as si peur
_
2004 ?
cinq kilos
une pointe de double menton
des trous de mémoire
des nuits blanches sans lunettes noires
_
je m’apprête à poser
en blonde le carré
je ne sais pas dire
merci
_
devisons
«
les hommes sont prêts à tout pour coucher
scandaleux
dans quel monde vit-on
dans quel monde vis-tu ?
»

15 Déc

où est passé mon esclave
la loco
cuir
décalée
léger décalage au niveau du dress code
maîtresse starlette
trop de freaks
tête qui tourne
créatures
vacillante
il veut lécher mes pieds
je n’ai pas le temps
je dis non
la fessée
des flashs

gaspard n. marche sur le bout de ma bottine
on me dit
il est bisexuel
je réponds
ça ne m’étonne pas
pigalle story
sortie de garage
dix paires d’yeux
escaliers
pinte de bières
on ne plaisante pas avec le dress code
catanzaro
le noir au coin des yeux
je n’en rate pas une miette
émoustillée
avec un t
comme mathieu
je rentre par madeleine
la concorde les quais
la maison de la truffe
m’en met plein le pif
il est 3h28
il n’y a personne
3h39
je suis seule quai d’issy
périphérique fluide
sur keren a. et radio france internationale
vivement le dentiste

j’écoute idir
passer chez olga
ne rien acheter comme d’habitude
rendez-vous boulevard de clichy
shopping fétiche
chercher le fétiche
je pense au pain rond
à la caresse sur mon front
une main
mon chien
les yeux clos
comme une envie de vie horizontale
je dors
after quatre heures

10 Déc

starlette dans le drone
l’avion sans pilote
je me laisse porter
arriver seule à une soirée
regarder les gens parler
que faire de ces mains
une coupe de champagne
bousculée
trois tranches d’ibérique
jamon jamon
délice
je m’arrête
j’y pense
par vague
est-ce que je parle toute seule ?
peut-être que je parle toute seule
écouter une conversation
se rendre compte qu’on a décroché
plus de mémoire
des trous plein la tête
des pensées secrètes
des obsessions
la vie change
je crois(e) un barbu
tripote moi
le poilu
il me dit déconne pas
fait pas la conne
pas de gaffe
on croise doudou
super
je ris de tout
capricieuse sur les vins
j’observe mon voisin
il a de grosses lunettes
cinquante
les grosses montures des grosses lunettes
j’y pense
je me présente je m’appelle mademoiselle
j’aimerais bien réussir ma vie
être aimée
gagner de l’argent
presque daniel b. presque starlette
je regarde ma voisine
c’est une actrice
lui il a ouvert un palais
à côté c’est une rédactrice en chef de magazine
la mode des chanteuses
plafond miroir
je lève les yeux vers mes yeux
que vois-je que tu ne vois pas
j’ai soif
une sanpé
un diji
je tape des mots dans google
regarde les intérieurs
aux fenêtres des appartements
je vois des abats jours
sur mylo sur air
je regarde les chiens
je pense au mien
momo coup de fil
un sourire
oui
un verre
oui
18 heures samedi
rue quincampoix
oki
quand on regarde ses pieds
au moins on peut voir l’herbe pousser
3699 horloge parlante 3699
une carte de jakob g.
part demain matin
peut-être barcelone
peut-être l’auvergne
pour tuer cette année
kill 004

j’ai sauté des pages
.
. .
. . .

attend attend attend
je vais te parler d’eux
qui brille
zoé f. est jolie
cheveux courts
yeux flous
une saucisse quatre frites boules blondes barbe brune
mon forfait
le restaurant d’altitude
je ris
je n’entends rien
vive la myopie
hahaha
h ih ih hi
je ris
je ne vois rien
boire boire boire
j’écris tu filmes je joues tu scénarises je pose tu retouches je signe tu romps je dis non tu penses oui
je veux qu’on me joue du piano
tirer sur une cigarette
entendre l’amour
. .
.
starlette demande l’addition
et on me la donne . . .
. . .
. . . les boules
. .
back in town
michel t. m’invite à sa table
soupe de céleri aux éclats de fourme d’ambert
je ne me prive de rien
je ravale mes larmes
le sourire
c’est mieux
poursuivons chez les chinois
ma mina se rappelle à moi

comment je m’appelle
ah oui
avance même dans le brouillard
trottoirs trop hauts camions poubelles vent frais pas d’écharpe tête baissée talons coincés les grilles de métro air chaud je pense au dar bleu je chante qu’il me fut doux le premier sourire de vous je pense arrêter le sport passage yoga barre au sol la course discipline les feuilles le sable les baskets claquent la terre ma salive les gouttes j’ai chaud
cadence
je suis cadencée
b a c k

fuma fuma fuma
les pestes pestent
bien dans notre rôle
deux ou trois touches de brillant
nous voilà sorties
passage à la crêperie de marrakech

cidre ou vodka tonic
question bête comme chou
voyons gaston
les vacances ça n’existe pas
on se méfie de la bonne copine toujours prête à prendre un coup
conversation à deux voies
la vulgarité est-elle punk ?

où ai je mal aujourd’hui
n o s u r n o m s
la cata et crise de foie
on ne fait rire que nous
c’est déjà si bon

je ne sais plus dire chéri
a y est
la machine est lancée
je contrôle tout
je ne pense pas à maintenant
tout de suite
là sous mes yeux
s i i s
je suis en contact direct avec mon otite

j’aime les gros chats gris
c’est comme ça

comme un goût de tabac dans la bouche
je le regarde
comme une drogue à laisser derrière soi
je vois la lumière et les tréfonds de la terre
. .
passons
. .
je suis dans un jardin
pas très loin
il y a l’atlantique
l’océan
il y a la méditerranée
la mer
au nord du sud
l’esprit ailleurs
paupières chaudes
c’est le soleil
les chiens lovés dans l’herbe
je vois des ruines
des amours passées
des chatouilles
un chihuahua assis sur la pointe d’un genou
mascotte de la mascotte
fendre les regards
les moustaches assisent à la terrasse du café

starlette aime bien trident aussi
un appel à mustapha
il vient me chercher en voiture
la moumoute au premier rang
taxi trois places
c’est parti
je mets une cassette
la bes
berer
kulchi berer
je pète les plombs
la course new york los angeles
etienne de crécy
poum poum poum
je rêve d’un dos droit
le port de tête que j’ai dans la tête
je rêve d’une main sur ma nuque
aimer être seule
je rêve
ambitions
plan de travail
objectifs
KE
je rêve d’un bon réflexe

+

nous vu d’ici ça nous fait bien rire
je ne dis rien
je n’aime pas parlé en voiture
jamais aimé
il fait beau
selon les immeubles le soleil inonde mes yeux
aujourd’hui j’ai envie d’alcool
d’un verre rempli de vipère

+

sous sa capuche starlette mâche clorets
je roule des pelles au petit matin
en chantant des chansons qui n’existent pas
mon chien à trois pattes
clopin clopan

starlette essaye oushka tabooboo et la galerie marchande du boulevard
j’évite le kidnapping
envoie promener mon avion
les touristes anonymes regardent danser les boxeurs
je ne veux que les sons de paris
rien d’autre
je regarde les bottes de kate m. dans les magazines
l’europe est derrière la porte
elle sonne
cui cui cui
bouche en cœur
ceinturée
recouverte de broderies dorées
de perles de bois
un palais pour allonger mes jambes
une déclaration
en rentrant j’irai embrasser la progéniture
j’attendrai que le soleil glisse vers la montagne
je me demanderai encore
que faire
?
trêve de plaisanterie
un peu de miel sur les lèvres
ballerines trouées
chez nous les gros
le monde est plus tendre
viva sidi ali
tout savoir sans trop faire d’efforts
que les bonnes choses viennent d’elles même
par de bonnes gens que j’aurais choisi
être choisi voilà la belle vie
des journées entourées de chiens de chats
pas d’oiseau
un serpent de bois
et l’entreprise
pour entreprendre
tout dépendrait alors de soi
arriver en terrain inconnu et déjà conquis
je songe à vivre
ici
ou
là bas
si à chaque fois en retirer le meilleur était possible
si l’on pouvait écrire partout
aimer ailleurs
picorer plus loin
danser boire et bavarder entre deux avions
descendre les escaliers d’aéroport et avoir des projets plein les carnets
arriver à bon port à chaque atterrissage
ne pas regretter de rater toujours quelque chose
transmettre autre chose
et ne jamais douter de soi
j’ai trop lu ok podium

où passer la dernière nuit de cette année
où ?
sabrer ces trois cents et quelques jours que je n’ai pas aimé
année de la ride

crêperie volume un
.
.
.
olive après olive
je me prélasse
du calme
ma gorge
mon palais
et ma langue ont tout le temps
une grappe
le vin
le festival du film en ligne de mire
comptoir jad mahal bo zin
nous annulons toutes les réservations
je déchire la viande avec mes dents dans le boui boui
fumée de charbon
trois mouches
quinze chats
le serveur n’a qu’un œil
veste déstructurée
jean paul g. vient de passer
starlette est [ t o u j o u r s ] jaune
break dancons
pensons collectif
la bonne glace oliveri
poupée russe au chaud dans un pull en mohair
des glaces à n’en plus finir
pour voir des dizaines de fois
à la fois
je ris comme le rappeur mort
crise cardiaque en studio
un vcd et ça repart
mon chien à trois pattes
cho ré gra phie
une amande
mille amandes
c’est pas dispendieux
chocolat liégeois chantilly caramel
c’est guéliz
marcher dans les jardins
au bord de la piscine
les grosses bagues tournent les pages des magazines
pleurer sous les lustres de la mamounia
voir au loin les palmiers
les orangers
essayer un collier de corail
hésiter
ne pas prendre de taxi pour les voir
si l’on se croise tant mieux
si l’on ne se croise pas tant pis
pour eux
pour lui
je fais la fête avec de faux amis
qui ne me font rien
et c’est très bien
je m’amuse ou je fais semblant
une ligne de coke
et tout le monde est content
c’est le festival
tout le monde couche avec tout le monde
une fois à paris on s’oublie
en faisant semblant de ne pas se connaître
ici on me parle de tanger
je rentre de marrakech
je regrette ce verre de thé dans la cour du méla
le rassoul et la peau qui coule sur la mosaïque
demain je courrai les magasins
les soirées fétichistes
je veux du cinéma
de la littérature
des invitations à dîner
je cherche la rue buffon

p r
o u
t

où est l’argent ?
je cherche l’argent
une vague direction vers la bonne thune
des billets comme un éventail
pour que la vie claque moins fort sur mon visage
que je me caresse un peu avec le temps si précieux

r + 3
ou
r + 5
?

camp el ghoul perd son âme
sur la peau de bête
chaque nuit
j’attends l’ogre
en azzaro

il faut faire des décisions

je fais l’homme

. )
l ae t i
<
k ama l
. )

starlette aime verdana
toujours prendre le temps
sur soi
le temps
fait son travail
un instant de répit supplémentaire chaque jour
z
e
n

starlette fait le travail sur soi

je ferme les yeux mouillés

08 Déc

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