une langue qui passe sur mes lèvres salées
plus que ça
plus que ça
la petite poésie des mains aux pieds des cils la peau
je fredonne la petite mélodie
je laisse traîner les visages
illuminer et disparaître dans ma mémoire
ne voir qu’eux et oublier
du piano
toute nue sous les draps
je sue
je sue
l’hiver dehors
la buée où s’inscrit ton prénom
toi plus moi
playlist bloquée sur quelques chansons
keren ann benjamin biolay art mengo enrico macias etienne daho feist
le cœur fendu
qui déjà se répare
penser à ce qui fait du bien
penser à lui
à un autre
à soi
à ce qu’on n’a pas
à ce qu’on aura
à ce qu’on cherche
ce qu’on a trouvé
fermer les yeux
24 heures
première journée
du sommeil
je me rappelle
quand mon cœur battait
. . . .
pour un regard
mon souffle est coupé
tout s’est arrêté
fermer les yeux
regarder le jour baisser
les nuages planer
allongée dans un lit
le flot du tsunami
bouche mes oreilles
dans le refrain d’une chanson
la radio coule
endormie je regarde passer
basile, sylvestre et ugolin
rire et dormir sur le petit nicolas
manger de la vraie purée
oubliez ce qui assassine
année folle
effacer les mots chiffonnés
les pieds nus
des poésies apprises par cœur
à réciter à ceux qu’on aime
tous ces vœux
que je nous souhaite
laissez les craintes aux autres
ils ont peur pour deux
ils ont peur pour nous deux
oubliez les mauvais souvenirs
le triste passé
partir comme assis sur une carte postale
laisser la tsigane dire l’avenir
dire qu’il ne sait pas ce qu’il veut
tu flottes
les mots te gardent à la frontière
de l’air
de l’eau
écrire des chansons
écrire des lettres
écrire des livres
passer voir la fourrure de macha
j’irai à kaboul en 1383
sur les chapeaux de roue
je volerai
à ton secours
je ne sais faire que ça
de bien
trop de chance
trop d’or dans la main de la sage femme
née un jour heureux
née un jour gracieux
trop de chance
alors je pense
pas juste
les notes de piano
la mémoire des rois de france
les boucles le long des joues
les dents qui manquent
un grand frère pour la bagarre
des cadeau et des câlins
la danse classique et la natation
les caprices et les médailles perdues
les tutus pastel
dernier rang
envier aimer rêver
brune dedans dehors
sur un plasma
les rythmes un peu ringards
efficaces
comme ce regard
de dragueur
leçon de désir
les yeux disent tout
la bouche ne s’ouvrira jamais
on peut fantasmer tout deux mille cinq
pour quelques secondes évanouies
l’année commence en silence
je me tais
devant la vie