starlette fait mal aux yeux
tous les secrets cachés dans l’usb
mes nouvelles technologies sont romantiques
prête à apprendre
j’attends mon maître
111 messages non lus
toujours pas de rêves
étirer le corps
dormir tranquille
ne pas se laisser atteindre par les morsures
un bleu sur le bras
trace du combat
rappeler
toujours
s’acharner
faire la différence
ne se laisser impressionner par personne
apprendre à se taire
tais toi
. . .
. . . j ’ a b a n d o n n e
. . .
je vois poindre le bout du nez d’un rêve réalisé
encore une fessée
paris banlieue
petite couronne
extra muros
bagneux montreuil bagnolet ivry
petit matin petit pain au chocolat
le téléphone sonne
c’est pour un papier
mais le magasin est fermé
rideau baissé
je laisse les intrus s’incruster
putain d’envie de fumer
de lécher ce poil sur la langue de mon interlocuteur
oui oui
cet oubli qui m’envahi
je parle je parle
j’oublie les demandes en mariage les empoignades les mots qui blessent les kilomètres
et les factures
je ne me rends compte de rien
trop de monde partout
des voitures à ne plus savoir qu’en faire
le chauffage trop fort
la radio à fond
les crs
je trinque avec la basse
les doigts sur la guitare
la fille d’alain p. tresse mes cheveux
je glisse rachid t. dans la fente de mon cd
il me tend une coupe de champagne
j’écoute la voix arabe
c’est la dernière fois que je pense à toi
j’y vais
ou
j’y vais pas
il y aura de la neige à noël
starlette croise un branleur
les glandeurs ont toujours l’air fatigué
j’aime ça
l’an dernier à l’heure de la nouvelle année
je fermais les yeux
sous les mains de mon amant
je faisais son amour
avec ma peau alcoolisée
emportée par la sieste
aujourd’hui
j’accroche samedi avec dimanche
peste sans cigarette
le cul nu
je me promène chez moi
volets fermés
je m’étire
tu m’étires
tu divagues
j’apprends à respirer
starlette mange antillais
avant de monter sur scène
la solitude en peignoir
dans les ampoules de cette loge
ce miroir teinté
oui oui j’arrive
l’envie d’avoir envie
oui je veux jouir sur scène
oui je vais tout donner
je vais bien doser
en garder pour la fin
m’économiser
ne pas me la raconter
le public reprendra son souffle pour moi
ça va paris ?
vous êtes là ?
vous êtes chaud
batterie
c‘est parti
. . . . . . .
à ma table
je prends la place du pauvre
miam
chut
+
/
+
je colchique dans les fourrés
/
+
/
you got me
je n’ai mal nulle part
tout est ok
tout est oki
je veux du rythme
ma racaille donne le tempo
j’ai peur de vieillir
sa joue caresse ma peau
j’ai besoin de me battre
il est là pour garder mes poings
je veux fuir
il me retient
la vie me le rend tous les jours
mais
je ne trouverai jamais cet amour que j’ai tant cherché
il n’existe pas
juste dans une chanson
que je n’ai pas écrite
là bas près de l’église
à paris en 2004
elle pleure
je pense à elle
elle pleure
jamais devant les gens
elle sait qu’elle a perdu
comme un jeu
elle a recommencé
tracé les mêmes chemins
les jours ont passé
elle veut revenir en arrière
se dire que c’est possible
elle revoit l’amour
boit un café avec hier
boit une menthe à l’eau avec cet été
ce dernier été
ces voyages
les souvenirs
l’amour se regarde dans les yeux
il dit
tout est terminé
on ne s’entendra jamais
elle ne veut pas y croire
tout est vrai
comme ses yeux qui s’ouvrent
comme ce réveil sur un nouveau jour
qui répète et répète encore
qu’il n’y a plus rien à dire