starlette en portrait chinois
. . . . . .
je veux la grande vie
ou rien
.
je ne te veux plus
je n’y peux rien
.
c’est comme un sauve qui peut
qui se met entre nous
.
une nuit pailletée
sous le gui
pendant un baiser glue
tu as disparu
j’ai remplacé mon imagination
par la réalité
j’ai inventé tes baisers
tes lettres
tes mains
je me retrouve
.
jouer avec une bouche amie
ne jamais être ensemble
pour ne jamais avoir à se quitter
ne pas feindre les duo au soleil
puisqu’on se fuit dès que le ciel est gris
je regarde l’histoire révolutionner l’étranger
des émotions politiques
moi aussi je veux des artistes autour de moi
des romanciers
des essayistes
des poètes
des conteurs
factory à fortiori
. .
veuve de moi
. .
affalée dans un canapé
bercé par ces sons échappés de nulle part
mon père ouvre des huîtres
et me tend une coupe
champagne
on trinque à rien
adoucie par la lumière de l’abat jour
je me détend
méditation
respirer
penser à oublier
keren ann et benjamin biolay cent fois
mille fois
la musique et tes mots
tu dis
ils sont misérables
tu dis
nous sommes inséparables
j’y pense en longeant le boulevard de clichy
en faisant claquer mes talons sur le bitume
une main effleure les chèches
rendez vous galant
hallal fast food
starlette romanesque
mes yeux sur le travlo
tapin
manifestation permanente
sans troisième tour
.
je ne veux plus attendre ce qui ne viendra jamais
je veux le bruit des oiseaux
la propriété
un chien à mes pieds
un homme penché sur mon con
des mots pour apaiser toutes les guerres qu’on m’a faite
un regard silencieux qui dit le désir
à la jude l.
je ne veux plus faire tourner les têtes
les yeux dans le vague
je suis saoule
je suis saoulée
.
la main posée sur le papier glacée
je regarde la beauté croisée chez colette
un œil sur vinoodh m.
je gare la maserati
loin de skype
de mes pseudos au double a
j’oublie les caprices de fillettes
ne rien de voir à personne
savoir pourquoi on fait chaque chose
alors d’accord
je t’accorde un regard
pas l’amour
sans désir
sans frémir
qui puis-je ?
il m’amuse
à faire l’homme
.
je ne peux me trahir
.
j’aime voir ces yeux cligner
le rendez-vous qui donne la chair de poule
premiers échanges noyés dans la foule
des avant premières et des connaissances
des concerts à deux heures d’avion
toutes ces femmes au col de fourrure
des regards inconnus portés à son amant
voir le désir chez les autres
prendre le plaisir à leur place
inconnu
tu me vois
tu n’es pas là
je songe au duel
à ta mort si proche
à l’aube et ses métaphores
à la voix éraillée qui prononcera pour moi
je t’ai toujours laissé dire au revoir
. . . . . . . . . . . . . . .
les mots c’est fini
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je pense à kikinou
i think about kikinou
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