je fuis la télévision
les enfants qu’on tue d’une balle dans le dos
les cadavres entassés
les prises d’otages
je fuis l’a c t u
les témoins
les guillemets
les questions
je ne comprends rien
je fuis les visionnaires
les pronostics
les rédacteurs en chef
surtout les miens
je télécharge
starlette en week-end à rome
etienne d. fait un passage éclair à bagneux
station arcueil cachan
tu remontes la rue
tu passes la nationale
dépasses le supermarché
entre et longe les immeubles
je suis là
ici tout le monde me connaît
ils me regardent passer le noir sous les yeux
les converse blanches au pied
les jupes trop courtes
l’air décidé ou les yeux grisés
les voisins se retournent
partons travailler
partons nous fatiguer
la musique à fond
j’écoute de la variétâche
devant des images floutées
le ciel est mauve
cette semaine derrière moi
un rendez-vous à l’opéra
des aurevoirs et à jamais
les bouteilles de champagne qui s’ouvrent et qui se ferment
starlette sort du pulp
quatre heures du mat sur les boulevards
je repense à la chanteuse
les mains du gitan sur la guitare
starlette est bohémienne
pas bobo
juste en voyage chez les parisiens
les bouffes du nord
accueille la sudiste
bien bien
mourrez
mourrez
j’ai encore 26 ans
dansez sur moi
sur claude n.
tes mains sur mes hanches
son parfum dans mes narines
sa bouche sur mes lèvres
je cherche un refrain
je ne trouve que des georges w. bush
des conventions
des accréditations
+ + +
rendez-vous au bowling
mon style tout en slice
la leçon de lift
une boule qui tournerait sur elle même plus que sur la piste
qui chavirerait à la dernière seconde
un petit déhanchement
déjà copyright
écarte tes quilles
tu tombes
je strike
sur les beatles
sur les garçons
pif
paf
je ne pense qu’à mon bourreau
après le flamenco
les arabes en transe
je peux m’en aller
sans regarder derrière moi
ici ou là-bas
le blues te suivra
. . .
je prends du poids
c’est peut-être les caramels au beurre salé
…
j’ai une grosse cage thoracique
c’est un grand maigre qui me l’a dit
il doit sûrement avoir raison
je veux écouter les oranges amères
c’est enrico m. qui adoucit mes oreilles
je laisse le rock aux énervés
je prends le piano désaccordé
je pose chez harcourt
le visage rétro
starlette est rétro
je suis dans le cadre
ultra moderne solitude
il me dit
je peux te faire découvrir ton point g
merci mon brave
ces japonais qui nous regardent
je suis un tableau vivant
les chinois m’achètent en détaxe
les sunnites me touchent en coulisse
le jour de raïssa
j’aime les prénoms en a
j’ai la gagne attitude
j’ai la gagne
j’ai l’attitude
les hommes à l’horizon
sans émotion
que des outils
je dis yeah yeah yeah
yeah yeah yeah yeah yeah
je fredonne comme en sixième
(
tu partiras à cent mille lieux de moi
comment t’aimer si tu t’en vas
dans ton pays loin là-bas
ba ba ba
)
starlette pinbèche
demain 11 heures place dalida