comme un chewing gum qui parle
je me pose à la maison
une courge dans le blender
oublier les moments passés
à s’enfuir
claquer la porte
il le faut
je regarde regarde
le clip de don’t be light
hypnotisée
des heures chez moi
la lutte est vaine
sans mon badge
i love one
ne veut plus rien dire
perdre une partie de soi
plus précieuse qu’une personne
j’aimerais
que le vidéoclip ne s’arrête jamais
taper des jours sur mon clavier
que tout passe par internet
je reçois un happy new year
de las vegas
mes amis passent à la télévision
je me crée des profils
trois avatars bien balancés
mes culottes sont à vendre
pas le reste
starlette en clipvidéo
sur des images de kim kramski
faites sur blackberry
je perds le sourire
vexée de ne pas être appelée
j’ai trop joué la fille de l’air
plus dure dehors que dedans
j’ai envie
que tous les autres me laissent tranquille
écrire des chansons
des phrases de six pieds
des pensées qui en disent long
des refrains qu’il retiendrait
je youtube
encore
mes copines ont des noms de garçons
l’une d’entre elles
me montre ses nouveaux seins
un 90 c plus petit qu’avant
sur le nouveau britney spears
je file à mon rendez vous
avec rocky balboa
sylvester en live
traduction simultanée
je maigris à vue d’œil
tout le monde me dit
arrête le zyban
une clope au bec
il me tire les cartes
la lune
le pendu
le bateleur
l’impératrice
je veux reprendre une carte
posé le monde sur la table
une question entre les mains
qui tourne
dans le sens des aiguilles d’une montre
de la montre
starlette lèche un mars glacé
sonnerie sonar
il est temps
de penser au vingt deuxième siècle
boire la coupe
rester au niveau de la mer
courir
par avis de tempête
grand vent
grandes enjambées
sans réfléchir