sous le portrait de zidane
je glisse sur les rochers
starlette plonge dans le noir
l’eau de la malmousque
me fait tourner la tête
craquer les chevilles
penser à n’importe quoi
ce numéro plus jamais composé
je me force à ne pas y songer
chaque fois
couchée
je revois les baisers
ta pupille
vriller jusqu’au fond
mon bain de minuit
forcément nue
juste habillée du regard d’un garçon
du sillon des planctons
main dans la main
sous l’eau calme
après les calamars et les pizz
le rock fifties
en pin up romaine
je me rappelle l’île de beauté
la mer entre nous
pas de feu rouge
comme le train à la dernière minute
je saute sur le siège passager
les pneus qui crissent
sur l’estaque
le long des paquebots
on file
oui il a bien de la chance oui
côte à côte
marseille style
les parois de linge
les volets clos
je me calme
sieste au soleil
comme un goodie
je bats du pied
fisherspooner en stéréo
je laisse le téléphone sonner
je regarde les minots plonger
au dessus de trente degrés
je ne compte plus
à cinq mètres sous un plafond
je plonge en apnée
de la région nord
en zone libre
comme chez mallet stevens
je sirote un gin tonic
rêvant d’un tycoon
ce goût de 2003
sur le parquet brun
je tripe
je trinque
à mon hôte
à sa délicatesse
l’art de la portière
penchée sur ton épaule
en première classe
je regarde la publicité au cul d’un avion
prenons de la hauteur
et sur du daniel darc
recommençons