starlette dans le drone
l’avion sans pilote
je me laisse porter
arriver seule à une soirée
regarder les gens parler
que faire de ces mains
une coupe de champagne
bousculée
trois tranches d’ibérique
jamon jamon
délice
je m’arrête
j’y pense
par vague
est-ce que je parle toute seule ?
peut-être que je parle toute seule
écouter une conversation
se rendre compte qu’on a décroché
plus de mémoire
des trous plein la tête
des pensées secrètes
des obsessions
la vie change
je crois(e) un barbu
tripote moi
le poilu
il me dit déconne pas
fait pas la conne
pas de gaffe
on croise doudou
super
je ris de tout
capricieuse sur les vins
j’observe mon voisin
il a de grosses lunettes
cinquante
les grosses montures des grosses lunettes
j’y pense
je me présente je m’appelle mademoiselle
j’aimerais bien réussir ma vie
être aimée
gagner de l’argent
presque daniel b. presque starlette
je regarde ma voisine
c’est une actrice
lui il a ouvert un palais
à côté c’est une rédactrice en chef de magazine
la mode des chanteuses
plafond miroir
je lève les yeux vers mes yeux
que vois-je que tu ne vois pas
j’ai soif
une sanpé
un diji
je tape des mots dans google
regarde les intérieurs
aux fenêtres des appartements
je vois des abats jours
sur mylo sur air
je regarde les chiens
je pense au mien
momo coup de fil
un sourire
oui
un verre
oui
18 heures samedi
rue quincampoix
oki
quand on regarde ses pieds
au moins on peut voir l’herbe pousser
3699 horloge parlante 3699
une carte de jakob g.
part demain matin
peut-être barcelone
peut-être l’auvergne
pour tuer cette année
kill 004

j’ai sauté des pages
.
. .
. . .

attend attend attend
je vais te parler d’eux
qui brille
zoé f. est jolie
cheveux courts
yeux flous
une saucisse quatre frites boules blondes barbe brune
mon forfait
le restaurant d’altitude
je ris
je n’entends rien
vive la myopie
hahaha
h ih ih hi
je ris
je ne vois rien
boire boire boire
j’écris tu filmes je joues tu scénarises je pose tu retouches je signe tu romps je dis non tu penses oui
je veux qu’on me joue du piano
tirer sur une cigarette
entendre l’amour
. .
.
starlette demande l’addition
et on me la donne . . .
. . .
. . . les boules
. .
back in town
michel t. m’invite à sa table
soupe de céleri aux éclats de fourme d’ambert
je ne me prive de rien
je ravale mes larmes
le sourire
c’est mieux
poursuivons chez les chinois
ma mina se rappelle à moi

comment je m’appelle
ah oui
avance même dans le brouillard
trottoirs trop hauts camions poubelles vent frais pas d’écharpe tête baissée talons coincés les grilles de métro air chaud je pense au dar bleu je chante qu’il me fut doux le premier sourire de vous je pense arrêter le sport passage yoga barre au sol la course discipline les feuilles le sable les baskets claquent la terre ma salive les gouttes j’ai chaud
cadence
je suis cadencée
b a c k

fuma fuma fuma
les pestes pestent
bien dans notre rôle
deux ou trois touches de brillant
nous voilà sorties
passage à la crêperie de marrakech

cidre ou vodka tonic
question bête comme chou
voyons gaston
les vacances ça n’existe pas
on se méfie de la bonne copine toujours prête à prendre un coup
conversation à deux voies
la vulgarité est-elle punk ?

où ai je mal aujourd’hui
n o s u r n o m s
la cata et crise de foie
on ne fait rire que nous
c’est déjà si bon

je ne sais plus dire chéri
a y est
la machine est lancée
je contrôle tout
je ne pense pas à maintenant
tout de suite
là sous mes yeux
s i i s
je suis en contact direct avec mon otite

j’aime les gros chats gris
c’est comme ça

comme un goût de tabac dans la bouche
je le regarde
comme une drogue à laisser derrière soi
je vois la lumière et les tréfonds de la terre
. .
passons
. .
je suis dans un jardin
pas très loin
il y a l’atlantique
l’océan
il y a la méditerranée
la mer
au nord du sud
l’esprit ailleurs
paupières chaudes
c’est le soleil
les chiens lovés dans l’herbe
je vois des ruines
des amours passées
des chatouilles
un chihuahua assis sur la pointe d’un genou
mascotte de la mascotte
fendre les regards
les moustaches assisent à la terrasse du café

starlette aime bien trident aussi
un appel à mustapha
il vient me chercher en voiture
la moumoute au premier rang
taxi trois places
c’est parti
je mets une cassette
la bes
berer
kulchi berer
je pète les plombs
la course new york los angeles
etienne de crécy
poum poum poum
je rêve d’un dos droit
le port de tête que j’ai dans la tête
je rêve d’une main sur ma nuque
aimer être seule
je rêve
ambitions
plan de travail
objectifs
KE
je rêve d’un bon réflexe

+

nous vu d’ici ça nous fait bien rire
je ne dis rien
je n’aime pas parlé en voiture
jamais aimé
il fait beau
selon les immeubles le soleil inonde mes yeux
aujourd’hui j’ai envie d’alcool
d’un verre rempli de vipère

+

sous sa capuche starlette mâche clorets
je roule des pelles au petit matin
en chantant des chansons qui n’existent pas
mon chien à trois pattes
clopin clopan

starlette essaye oushka tabooboo et la galerie marchande du boulevard
j’évite le kidnapping
envoie promener mon avion
les touristes anonymes regardent danser les boxeurs
je ne veux que les sons de paris
rien d’autre
je regarde les bottes de kate m. dans les magazines
l’europe est derrière la porte
elle sonne
cui cui cui
bouche en cœur
ceinturée
recouverte de broderies dorées
de perles de bois
un palais pour allonger mes jambes
une déclaration
en rentrant j’irai embrasser la progéniture
j’attendrai que le soleil glisse vers la montagne
je me demanderai encore
que faire
?
trêve de plaisanterie
un peu de miel sur les lèvres
ballerines trouées
chez nous les gros
le monde est plus tendre
viva sidi ali
tout savoir sans trop faire d’efforts
que les bonnes choses viennent d’elles même
par de bonnes gens que j’aurais choisi
être choisi voilà la belle vie
des journées entourées de chiens de chats
pas d’oiseau
un serpent de bois
et l’entreprise
pour entreprendre
tout dépendrait alors de soi
arriver en terrain inconnu et déjà conquis
je songe à vivre
ici
ou
là bas
si à chaque fois en retirer le meilleur était possible
si l’on pouvait écrire partout
aimer ailleurs
picorer plus loin
danser boire et bavarder entre deux avions
descendre les escaliers d’aéroport et avoir des projets plein les carnets
arriver à bon port à chaque atterrissage
ne pas regretter de rater toujours quelque chose
transmettre autre chose
et ne jamais douter de soi
j’ai trop lu ok podium

où passer la dernière nuit de cette année
où ?
sabrer ces trois cents et quelques jours que je n’ai pas aimé
année de la ride

crêperie volume un
.
.
.
olive après olive
je me prélasse
du calme
ma gorge
mon palais
et ma langue ont tout le temps
une grappe
le vin
le festival du film en ligne de mire
comptoir jad mahal bo zin
nous annulons toutes les réservations
je déchire la viande avec mes dents dans le boui boui
fumée de charbon
trois mouches
quinze chats
le serveur n’a qu’un œil
veste déstructurée
jean paul g. vient de passer
starlette est [ t o u j o u r s ] jaune
break dancons
pensons collectif
la bonne glace oliveri
poupée russe au chaud dans un pull en mohair
des glaces à n’en plus finir
pour voir des dizaines de fois
à la fois
je ris comme le rappeur mort
crise cardiaque en studio
un vcd et ça repart
mon chien à trois pattes
cho ré gra phie
une amande
mille amandes
c’est pas dispendieux
chocolat liégeois chantilly caramel
c’est guéliz
marcher dans les jardins
au bord de la piscine
les grosses bagues tournent les pages des magazines
pleurer sous les lustres de la mamounia
voir au loin les palmiers
les orangers
essayer un collier de corail
hésiter
ne pas prendre de taxi pour les voir
si l’on se croise tant mieux
si l’on ne se croise pas tant pis
pour eux
pour lui
je fais la fête avec de faux amis
qui ne me font rien
et c’est très bien
je m’amuse ou je fais semblant
une ligne de coke
et tout le monde est content
c’est le festival
tout le monde couche avec tout le monde
une fois à paris on s’oublie
en faisant semblant de ne pas se connaître
ici on me parle de tanger
je rentre de marrakech
je regrette ce verre de thé dans la cour du méla
le rassoul et la peau qui coule sur la mosaïque
demain je courrai les magasins
les soirées fétichistes
je veux du cinéma
de la littérature
des invitations à dîner
je cherche la rue buffon

p r
o u
t

où est l’argent ?
je cherche l’argent
une vague direction vers la bonne thune
des billets comme un éventail
pour que la vie claque moins fort sur mon visage
que je me caresse un peu avec le temps si précieux

r + 3
ou
r + 5
?

camp el ghoul perd son âme
sur la peau de bête
chaque nuit
j’attends l’ogre
en azzaro

il faut faire des décisions

je fais l’homme

. )
l ae t i
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k ama l
. )

starlette aime verdana
toujours prendre le temps
sur soi
le temps
fait son travail
un instant de répit supplémentaire chaque jour
z
e
n

starlette fait le travail sur soi

je ferme les yeux mouillés