la concupiscence c’est le désir des plaisirs sensuels
starlette concupiscente
je suis saodad depuis des jours des nuits
tu me manques déjà
tes lèvres sur mes lèvres
je me photomate
je suis dommage
je run run run et fallin fallin fallin
je suis le phoenix
attends moi j’arrive
*
je ne peux pas m’empêcher de mentir
dans la vraie vie
aux vraies gens
je dis oui oui ça va
je dis c’est mieux comme ça
je dis pas de problème je comprends
je dis bonne nuit
*
c’est fort la drogue
en italien en suédois en français avec les mains
pan pan pan
tu railles tu sniffes tu schnouffes sans accent
super fort
on conduit trop vite
sur radio pop star
sur le mixe de michael galiazo
on prend les virages comme des claques
on compte plus les degrés
la grappa de bassano arrive jusqu’à moi
c’est comme quand tu te vois dans le miroir pour la première fois
comme quand t’as confiance en quelqu’un plus qu’en toi pour la première fois
la première fois que tu réalises

je sais que tu entends cette conversation
moi aussi je te vois
je sais ce que tu fais
tu le sais bien
alors je mets des lunettes de soleil
pour ne pas voir ces seins que tu prends dans tes mains
comme des fruits tombés de l’arbre
comme l’offrande que tu déposes au pied des dieux
je remonte ma bretelle
attend le soir pour mettre ma jupe
ses rayures
ses faux plis
le rimmel ne coule pas
je ne me maquille pas
je ne porte pas de sous vêtements
je retourne sur le bateau
l’horloge du musée me dit que je suis là depuis trop longtemps
starlette prend la main d’un autre
part sans dire aurevoir
la musique à fond dans le poste
si on me voyait
stop
je pense toujours à celui qui ne me prend pas dans ses bras
celui qui est loin
puisqu’il n’est pas là
je te vois dans la chanson cachée
le voici l’éclair de lucidité
j’ai compris
un samedi
que je ne pouvais pas continuer
à
rêver éveillé
vous êtes tous venus me le dire
recule
recule
pars
ne te retourne pas
un papillon survole l’herbe folle
sur l’autre montagne
le clocher du village
ne s’arrête plus de tonner
j’évite les cadavres de crapaud
les italiens baratinent toujours
ce soir c’est moi qui met du gel dans mes cheveux
starlita
je quitte venise
j’écoute sans écouter aida
assise sur les marches des arènes
c’est vérone qui s’étire derrière mon épaule
le livret susurre
melodramma in quattro atti
la lune est rousse
à asolo
je me revois au café centrale
sans terminer ma glace
derrière mes lunettes
je vois le soleil se coucher depuis des heures
à la tombée du jour
tout est différent
dans les enceintes
le tube
‘’ elle a brûlé à petit feu
sa liberté manière de jeu
elle a dans son regard
un reste d’étendard
l’ombre d’un corbillard
qui pousse des billards
je l’ai tant aimé

je l’ai tant aimé
tant aimé
que mon corps est pétri
des parfums de sa vie
moi je l’ai adoré
oh adoré
mon corps est pétri
des parfums de sa vie
c’est vrai qu’elle a donné souvent
des nuits des rêves éblouissants ‘’
art m. qui l’eut cru
tu m’oublies ?
je cherche la réponse dans radiohead
no surprises
+ +++
aimer l’amour
ça s’apprend en terminale
au lycée
le dos pas droit sur les bancs
quand tu mettais des croix près de ta signature
quand tu regardais encore dans la fente de la boîte aux lettres



il ment avec l’accent
reste quelques poses dans l’appareil jetable
alors je regarde l’objectif
devant derrière
..
je me vois assise sur les pierres de la muraille de chine
je me vois balayer le sable du bout du pied
je me vois plonger dans l’eau pas loin de chez toi
je me vois danser sur un bateau à copenhage
j’ai rendez-vous avec les falaises les gorges et les cascades
..
je vais bientôt effacer des images
controle alt supprimer
:
c’est testé sur des handicapés avant d’être mis dans le commerce
explique aladin
je n’entends rien
les cheveux trop longs
chatouille mes omoplates
je suis pas plus loin que le bout de mon nez
tu as un profil
et
tu mérites mieux
« »
ils disent tous ça

je crache le sang

au retour de venise
loin la plage du lido
loin le jeune suédois
loin tadzio
le beau désiré
la peau mate et brunie
je fais de la poterie
des merculadi made in italy
je stoppe sur les aires d’autoroute
m’escale
loin d’un autre
je sens la corde de la guitare vibrer
reste froide à ettore s.
oui nous nous sommes tant aimé
je m’en souviens
mais je ne veux pas que la vie ressemble à ça
je ne veux pas de votre mélancolie
,,,,,,,,
trois minutes cinquante le quatre août deux mille quatre
c’est ta langue que je suce
la sueur de tes baisers inonde ma peau
c’est une photo un peu floue
que je vois quand je ferme les yeux
peut-être es-tu malveillant
peut-être que je te tuerai pour ça
il est trois heures
je ne pense qu’à moi à travers toi
à travers lui je me vois
starlette te donne rendez-vous fin septembre
pour la nouvelle vie
il est 23 heures
j’écoute barbara
je veux la fuir
j’y reviens interminablement
moi qui voulait fuir cette voix
ces mots
comme des larmes qu’elle met dans mes yeux
de force disent
:
la vie

starlette est l’odalisque
qui murmure à ton oreille
j’ai enquêté sur toi
je t’ai suivi dans la rue
jusque sur ton île
au milieu de cet étang
toi
tu écoutes des français qui chantent en anglais
tu voudrais partir dans ce refrain
rien à faire
tu restes là
la main d’ingres arrondi mes rondeurs
je suis l’animal gravé par dürer
mine de plomb crée ma bouche
je te regarde sans frissonner
tu composeras mon numéro
je serai derrière toi
dos à dos
à fredonner la chanson que tu aimeras dans cinq ans
lorsque nous ne voudrons plus rien dire
toi pour moi pour toi
je vais jouer au jeu du garçon
starlette te donne rendez-vous quelque part
un signe distinctif
que tu sauras voir comme la carte de communauté
l’invitation à se cligner des yeux
de loin