le meilleur comme le pire
le pire du meilleur
c’est pas humain
starlette en descente
des quatre dernières années
je démissionne
ma journée passe sur la langue russe
je marche en diagonal
croise des visages mais ne regarde personne
j’aperçois des lunettes siglées des téléphones portables des crèches des paninis
je ne m’arrête nulle part
je ne pense à rien
et surtout pas à cet hier
à ce coup de téléphone manqué
à cette soirée qui m’a donné le mal de mer
la tête qui tourne
le comment vais-je faire ?
je parle des hives des kills je pense aux white stripes et je me lamente sur les smiths les starlettes
sur une péniche
les chroniqueurs mondains les critiques musique les organisateurs de soirées les acteurs les chanteurs les physio les stylistes les berlinois les grands boudins aux faux airs de mannequin les festivaliers
+ l’handicapé
ça me déprime
autant que ça me distrait
sur la sueur du chanteur de gulcher
les roulades de l’ami des artistes
les ray ban du californien
j’ai les boules
je reste plantée là
j’essaye de parler anglais
je dérape
casse ma bague
en plein conversation
place since et pas for
il me regarde plus pareil
je suis jane b.
j’ai trop séché pendant les voyages organisés
j’ai trop dansé sur les refrains
j’attends mon heure
je vais devoir choisir
entre vous
et cette seconde vie qui me tend les bras
passons
aujourd’hui encore j’ai les yeux noirs
je suis belle
je suis très belle
cette langue
si aiguisée
irait de ma bouche à ma croupe sans ombre au tableau
juste un grain de beauté accroché devant derrière
fermeture éclair
je marche dans un jardin
le long des pelouses autorisées
des chemins interdits
avis de tempête
tu réfléchis trop
je réfléchis mal
je fais semblant
je marche
mon jean colle
c’est la température
l’air est chaud
ma cambrure aussi
je me regarde dans les devantures
fesses bas de pantalon pieds épaules
le ciel me prend en photo
je suis une starlette
orage d’été
paris sent
marseille m’attend